Publié dans Politique

Fauteuil de Premier ministre - Ntsay Christian en pole position ?

Publié le jeudi, 21 décembre 2023



 Bien parti pour rester ? C’est la question que s’interrogent les observateurs de la vie publique malgache dernièrement après la démission du Gouvernement. En effet, Ntsay Christian, Premier ministre, a pris la décision de mettre fin au mandat de son équipe gouvernementale. Lors du Conseil des ministres au Palais d’Iavoloha mercredi, il a présenté sa lettre de démission ainsi que celles de tous les membres de son Gouvernement. Ce conseil était le premier dirigé par le Président Andry Rajoelina après sa réélection, marquant également le dernier pour l'équipe de Ntsay Christian. Le Président a réagi rapidement en émettant le premier décret de son nouveau quinquennat. Ce décret a accepté la démission du Gouvernement tout en chargeant le Premier ministre et les ministres démissionnaires de gérer les affaires courantes.
Après cette démission, la nomination du prochain Premier ministre est attendue. Ntsay Christian rallongera-t-il son record de longévité ? Lui qui bénéficie du soutien indéfectible et inébranlable du Président de la République. Faut-il rappeler que Ntsay Christian est le numéro Un du Gouvernement sans discontinuité depuis 2018 durant le régime HVM. Il été reconduit par Andry Rajoelina en 2019 et durant les divers changements de Gouvernement pendant son premier quinquennat. La balle est entre les mains des députés de la majorité. "Le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l'Assemblée nationale", dispose pour rappel l'article 54 de la Constitution. Si le ciel est bleu entre Ntsay Christian et le Président réélu, les relations entre le Gouvernement Ntsay Christian et la Chambre basse n'ont pas toujours été au beau fixe. Le Gouvernement a échappé de peu à une motion de censure, il y a quelques années. Et depuis, les relations sont électriques entre l'Exécutif et Tsimbazaza. Par peur de se fritter, les deux entités évitent depuis, de se faire face lors de séance de questions- réponses. En coulisses en tout cas, les tractations sont déjà en cours. Il faut souligner que le dernier mot appartient toujours au Président de la République dans les nominations. Et Ntsay Christian bénéficie à ce titre de la confiance du Chef de l'Etat récemment réélu. Aucune tension ne semble d'ailleurs visible entre les deux hommes jusqu'ici. Il ne serait ainsi pas étonnant de voir l'actuel locataire du Palais de Mahazoarivo d'être reconduit si l'on se base uniquement sur ce point. Après, d'autres critères pourraient rentrer en ligne de compte. Par exemple, le bilan du Gouvernement. A ce jeu, le Gouvernement Ntsay Christian a son mot à dire, ayant instauré notamment un climat de stabilité politique et ayant permis la tenue d'une élection présidentielle dans le calme et l'apaisement. Trêve des confiseurs oblige, le suspense pourrait n’être levé qu’au nouvel An.
La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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